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Sauve inspire

www.sauveinspire@gmail.com .Lancée autour de membres de la Société française de l'aquarelle, l'association Sauve inspire vous invite à la rejoindre dans ses activités et événements pour développer la création des artistes ayant pour sujet ce très beau village moyenâgeux de Sauve 30610 Gard

Notre activité régulière: " jeudi, c'est croquis "

Publié le 4 Novembre 2019 par dominique gioan

Tous les jeudis, nous avons rendez vous à 10h et 13h devant le bar de la Floriane sur la place Astruc pour peindre dans le village avec des endroits abrités en cas de mauvais temps !!! Jeudi 31 octobre, nous étions accueillis par le conservatoire de la fourche !

 

 

 

 

 

 

LE CONSERVATOIRE DE LA FOURCHE« Ce qui est vraiment extraordinaire, en plein XXème siècle, c'est que ce petit pays de Sauve ait conservé une culture et industrie qui appartiennent à lui seul, et dont les procédés demeurent ce qu'ils furent toujours, aussi simples et pour ainsi dire aussi primitifs qu'il y a mille ans ».
Jean Germain, « Sauve, Antique et Curieuse Cité », 1952

On fabrique des fourches en bois de micocoulier à Sauve depuis au moins le XIIème siècle. Au XVIème siècle, une réglementation en assure le secret de fabrication et le monopole de la culture.

En 1688, les producteurs se regroupent préfigurant ainsi les futures coopératives agricoles. Ces célèbres fourches approvisionnaient les écuries royales, impériales puis républicaines. Aux XVIIIème et XIXème siècle, 70 000 à 80 000 fourches par an étaient produites par les sauvains. Elles étaient exportées jusqu’en Algérie pour les travaux agricoles.
COMMENT LES SAUVAINS FABRIQUENT DES FOURCHES EN BOIS...
Dans le Gard, le micocoulier (Celtis australis) se nomme fanabrégou, fanabréguié, falabréguié, mélicoquié ou bélicoquié (du nom de son fruit). Il croît à l'état naturel dans la France méditerranéenne, en Espagne, en Italie mais c'est à Sauve seulement que l'on fabrique des fourches de micocoulier. Nulle part ailleurs, on n'a eu l'idée d'une pareille utilisation.
 
Le micocoulier a la particularité d'émettre à l'aisselle de chaque feuille trois bourgeons qui forment entre eux comme une sorte de fleur de lys. En coupant un jeune rameau de trois ans juste au-dessus des trois bourgeons, on obtient trois fourchons de longueur et de grosseur à peu près égales : c'est la future fourche qui se forme.

Lors du façonnage, la fourche brute est chauffé dans un four où elle devient si malléable qu'on peut la redresser et donner aux fourchons la courbure désirée grâce à un moule de bois en forme de grille à trois traverses, l'escaletto.
À l'origine, la fourche servait essentiellement pour les travaux agricoles. Actuellement, elle est encore employée dans les haras car elle ne blesse pas les animaux, mais aussi dans l'industrie de la laine, du duvet où ses propriétés antistatiques sont appréciées.
LA VISITE
Le Conservatoire est un lieu de mémoire vivante où se fabriquent toujours selon une méthode ancestrale les fourches de Sauve, en bois de micocoulier. Elles sont vendues aux particuliers comme aux professionnels qui s'en servent toujours aujourd'hui dans l'agriculture et dans l'élevage, c'est aussi l'accessoire indispensable pour une décoration rustique ou pour une reconstitution d'époque.
 
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